Plusieurs scientifiques ne croient plus à l’effet du CO2 sur le climat

Pierre Lutgen[lix]
Docteur en sciences
lutgenp@lu.coditel.net

 

"Die drohende Klimakatastrophe und die ganze politische Klimahysterie ist ein gigantischer Betrug."
Prof H.Markl,  Präsident der Max Planck Gesellschaf.t

 

Fin 1999 les scientifiques des centres météorologiques de 15 pays ont mis en garde contre la conclusion précipitée que les hommes seraient la cause des changements climatiques récents.
En 2000, 100 climatologues ont signé la déclaration de Leipzig qui déclare que le traité de Kyoto ne se base sur aucune réalité scientifique.
En 2001, 1800 scientifiques américains ont envoyé une pétition au gouvernement de leur pays demandant de ne pas signer la convention de Kyoto parce que les retombées négatives pour l’humanité seraient de loin supérieures aux effets éventuels sur le climat.

Pour résumer cette introduction,  donnons les résultats d’une étude Gallup faite en 1992. Sur 400 météorologistes et géophysiciens interrogés, 60% étaient d’accord pour dire que les températures moyennes avaient augmenté au cours de ce siècle, mais seulement 19% attribuaient cette augmentation à l’influence de l’homme.

  Il semble vrai cependant  que  la température a augmenté de 0,3 à 0,6°C depuis 150 ans. Mais le point de référence est toujours le milieu du 19ème siècle (voir fig.1), qui a connu un petit âge glaciaire, marqué par de terribles périodes de famine. Si on prend comme référence le milieu du 18ème siècle l’augmentation[i] n’est que de 0,1° C et si on compare au Moyen-Âge (10-12ème siècle) nous devons parler d’un refroidissement. Il manque au moins un degré (voir fig.2) . A cette époque les Scandinaves faisaient pousser du blé au Groenland ! En d’autres mots, le ‘réchauffement’ de la planète n’a pas encore permis à la terre d’atteindre, en l’an 2000, la température qu’elle avait en l’an 1000.

  Et certains scientifiques émettent des doutes concernant la validité de certaines données. La plupart des stations météorologiques se trouvent de plus en plus encastrées dans des zones urbanisées où la température est influencée par les chauffages et l’industrie. A New-York la différence de température entre ville et campagne est de 3°C. A Buenos Aires[ii] la température a augmenté de 1,5°C en un siècle alors que dans la région avoisinante elle a légèrement baissé. Dans l’Antarctique, en Laponie[iii] et dans certaines régions [iv]africaines la température est également en baisse. Dans la petite île de Valentia au sud-ouest  de l’Irlande et exposée aux vents de l’Atlantique on n’a vu aucune augmentation de température, ni à Marrakech, ni à Nouakchott. Ni au pôle Nord où pourtant les longueurs d’onde du rayonnement IR correspondant aux températures basses devraient être plus fortement absorbées par l’augmentation du CO2. Il est étonnant également que depuis 1979 les satellites mis en orbite  n’ont pas enregistré d’augmentation de la température terrestre. Au contraire ils ont détecté des diminutions des températures (0,88°C dans l’Arctique) [v]. Ces données des satellites sont en parfait accord avec les températures mesurées par les ballons météorologiques[vi], (voir fig.3) par les mesures des anneaux de croissance des arbres ou les carottes de glaces polaires qui elles non plus ne montrent aucun réchauffement depuis 1950.

Le phénomène est complexe :  généralement les hivers deviennent plus chauds et les étés plus frais, la température augmente au ras du sol et diminue en altitude. G.R. Weber a publié[vii] des graphiques donnant la moyenne des températures estivales de 9 stations météorologiques réparties à travers l’Europe. Depuis 1946 les températures estivales ont chuté de 0,6°C. Ceci a conduit certains auteurs des années 70 à voir venir une nouvelle période glaciaire[viii]. Comment expliquer en effet que les glaciers en Alaska augmentent de taille (d’un million de km2 entre 1972 et 1980) ? La calotte glaciaire antarctique a également augmenté de 14 800 km2 depuis 1978[ix]. Ceci vient d’être confirmé par un article paru dans Nature et cité par WorldWatch dans son journal de mai 2002. Et le nombre de jours où les Grands Lacs américains sont couverts de glace est progressivement passé de 35 jours en 1965 à 45 jours en 1995. En 1999 les Alpes ont connu un enneigement exceptionnel que Greenpeace attribue à l’effet de serre. Mais en 1880 John Muir, fondateur de l’association verte Sierra Club, se plaignait déjà de la fonte des glaciers de la Sierra californienne, et cela longtemps avant l’augmentation de CO2 de ce siècle. Du temps des Romains il n’y avait pas de glaciers dans les Alpes. Hannibal  n’avait pas de problème à passer les cols de Suisse.

Aux Etats-Unis[x] les années de sécheresse n’ont pas augmenté. Des climatologues suisses viennent d’étudier tous les enregistrements détaillés faits dans leur pays sur les chutes de neige et l’ensoleillement estival. Ils ne peuvent détecter une évolution quelconque au cours de ce siècle. Et de conclure : “Es ist eine grosse Enttäuschung, wenn liebgewordene Schreckensvorstellungen an schnöden Fakten zerschellen”[xi]. Même les experts de l’International Panel on Climate Change (IPCC), pourtant généralement assez alarmistes, viennent de reconnaître que le nombre de typhons, hurricanes et autres tempêtes n’a pas augmenté au cours de ce siècle[xii] ». L’augmentation du niveau des océans est une autre fausse alarme. Il y a des endroits où le niveau des océans monte (côte Est des Etats-Unis), d’autres où il baisse (Stockholm) et d’autres où il reste constant ( Inde, Australie). Les satellites non plus ont pu détecter une montée des océans. Et si réellement la température augmentait, la couverture nuageuse augmenterait, les précipitations de neige aux pôles augmenteraient et les niveaux des océans baisseraient.

  Notre climat est essentiellement régulé par l’effet tampon des océans et des calottes glaciaires. L’effet de serre ne joue qu’un rôle secondaire. L’énergie thermique stockée dans les océans est de 2000 fois supérieure à celle stockée dans l’atmosphère [xiii] . Les variations  de la circulation profonde des océans (le courant El Niño dans le Pacifique ou les courants dans l’Atlantique Nord[xiv]) ont un effet très marqué sur le climat. Ainsi, on a pu déterminer à l’aide d’une carotte de forage prélevée au large du Portugal et par l’analyse des coquilles de foraminifères, que très brutalement, il y a 12 500 ans, les températures en ce pays ont augmenté de 10° C en 70 ans seulement. Des eaux chaudes baignaient soudainement les côtes du Portugal suite à une perturbation des courants de l’Atlantique causée par des changements de salinité des eaux superficielles causés eux mêmes par des migrations d’icebergs. La France avait connu un petit âge glaciaire du règne de Louis XIV à celui de Napoléon III dû à des caprices de l’océan Atlantique.

  Certains scientifiques, dont le Laboratoire Français du Climat et de l’Environnement,  prédisent un nouveau refroidissement de l’Europe[xv], qui serait relié à des perturbations dans la circulation des courants ‘thermohalins’[1] dans l’Atlantique Nord[xvi]. Les hivers 1993-94 et 1995-96 ont été particulièrement rudes en Amérique du Nord, avec des blizzards comme on n’en avait plus vu depuis 1888 et 1947.
Les changements de climat dépendent également des variations de l’orbite de la Terre, des variations d’excentricité, de précession de l’orbite et de l’inclinaison de l’axe de la terre. Ces facteurs changent l’insolation dans l’un ou l’autre hémisphère au cours des saisons.  C’est ainsi que le Sahara et le Sahel ont pu être plus humides il y a 9000 ans et que le 12° siècle a pu connaître un climat idéal pour nos régions. Les courbes paléoclimatiques montrent que le climat terrestre fluctue avec des composantes périodiques où dominent les valeurs 19 000, 23 000, 41 000 et 100 000 ans[xvii]. A cela se superposent des variations irrégulières dues à des phénomènes tels que ‘El Niño’[xviii] qui serait dû d’après des découvertes récentes à des éruption volcaniques massives sous le Pacifique[xix]. 
 
C’est la variation cyclique des tâches solaires (voir fig.4) et du vent solaire qui semble donner la meilleure corrélation avec le climat des deux derniers siècles[xx], avec un coefficient de corrélation de 0,85. En un siècle la clarté du soleil a augmenté de 0.3 %, comme l’ont montré des chercheurs allemands et danois[xxi]. On dispose de données sur les tâches solaires et leur variation cyclique qui est en moyenne de onze ans. Des cycles plus courts que 11 ans dénotent une activité accrue du soleil et entraînent une augmentation de la température terrestre. Ils se fait que les derniers 5 cycles du soleil étaient plus courts que 11 ans[xxii].  On a même pu confirmer la  corrélation entre l’activité du soleil et le climat avec des données trouvées à la Cité Interdite de Pékin sur le début printanier de la floraison des plantes dans la vallée du Yangtse, remontant jusqu’au 17ème siècle. Les Chinois ont rempli depuis cette époque 120 000 volumes sur les inondations, sécheresses et autres faits climatiques de leur pays.  Les inondations récentes du Yangtse ne sont pas les premières dues à El Niño[xxiii].
Au regard de ces fluctuations climatiques naturelles, quel peut être l’impact des activités humaines ? Il est clair que les effets locaux peuvent être importants : tout le monde sait qu’il fait plus chaud (jusqu’à 5°C) l’hiver, dans une grande ville que dans la campagne environnante, par suite du dégagement de chaleur produit par les chauffages, les transports et l’activité industrielle. Mais peut-il y avoir un effet significatif à l’échelle planétaire?

La puissance solaire absorbée par le système climatique (atmosphère-océan-glaces-terres émergées-biosphère) est de l’ordre de 1016 watts. Il y a 45 000 orages par jour sur notre globe, générant d’immenses quantités d’oxydes d’azote  et de dioxyde de soufre. Devant ces chiffres, la chaleur dégagée par l’activité humaine n’est qu’une goutte d’eau dans la mer[xxiv] .

 

  Le CO2                                                            

 

C’est vrai. On a mesuré que la concentration du CO2  dans l’air a augmenté de 0,029%  à 0,035%  en 100 ans. Mais les carottages dans les calottes glaciaires arctiques laissent les scientifiques perplexes. Ils indiquent de grandes variations de la concentration en CO2 dans l’atmosphère. Pendant le crétacé et pendant le jurassique la pression partielle du gaz carbonique dans l’atmosphère était de 4 à 16 fois plus élevée sans que la température soit plus élevée[xxv]. Mais essayons d’abord de faire le bilan du gaz carbonique sur notre terre.

  La plus grande partie du gaz carbonique se trouve dissoute dans les océans, qui en contiennent 52 fois plus que l’atmosphère. Les océans exercent un effet tampon considérable. Le CO2 atmosphérique s’y dissout, est en partie absorbé par le phytoplancton, mais la majeure partie précipite au fond sous forme de carbonate de calcium[xxvi]. Les roches sédimentaires contiennent 200 000 fois plus de CO2 que l’atmosphère.Les réserves souterraines de gaz carbonique sont énormes. En Australie, sous le volcan Gambier, il y a un lac souterrain de gaz carbonique. Aux Etats-Unis on le pompe sur des centaines de kilomètres à partir de nappes souterraines vers les champs de pétrole du Texas pour l’utiliser comme propulseur. La contribution humaine par le biais des combustibles fossiles est mineure. 4 % au grand maximum du CO2 atmosphérique sur  base de calculs faits à partir de la répartition des isotopes du carbone.[xxvii]
Il se pourrait même que la relation entre CO2 et température soit inverse, c’est-à-dire que c’est le réchauffement intrinsèque du climat qui cause une augmentation de la concentration du CO2 dans l’atmosphère, parce que le CO2 est moins soluble dans l’eau aux températures élevées. Si on regarde de près les courbes de la température et des changements en CO2 des dernières 30 années on voit que les concentrations du CO2 changent avec un retard de 5 mois sur les changements de température. L’augmentation de température due au cycle des taches solaires provoque une libération de gaz carbonique par les océans. Le réchauffement du climat précède l’augmentation du gaz carbonique dans l’atmosphère. Très déroutants sont également des résultats publiés récemment sur les carottes glaciaires prélevées dans  l’Antarctique. Pendant le Miocène la température était de 5°C supérieure à celle d’aujourd’hui bien que la concentration du gaz carbonique soit deux fois plus basse[xxviii].

  A certains moments comme en 1991 la concentration de CO2 dans l’atmosphère est restée constante[xxix]. C’est étrange, parce que les émissions anthropiques n’ont guère varié. Les émissions de poussières par le volcan Pinatubo ont pu conduire à un refroidissement du climat et des océans. Plutarque en 44 av. J.C. avait déjà relié les mauvaises récoltes en Italie aux éruptions de l’Etna. D’autres pensent au contraire que les poussières de suie émises par les feux de forêt et les moteurs Diesel contribuent au réchauffement. Elles absorbent la chaleur du soleil.

  Une autre hypothèse qui mérite considération : à cause des “accidents” de supertankers les mers se sont recouvertes d’une mince pellicule de pétrole qui freine la dissolution du gaz carbonique dans l’eau. Le rôle important des bactéries Synechocystis dans la précipitation du CO2 sous forme de carbonate de calcium dans les océans vient d’être découvert[xxx], de même l’effet de la concentration du fer dans l’eau de mer sur la croissance des algues et du phytoplancton, gros consommateurs de gaz carbonique[xxxi]. Le phytoplancton mort tombe au fond des océans et on estime que le stock  de carbone ainsi accumulé est 30 fois supérieur au carbone végétal qui se trouve sur le sol non inondé.

 Il est certes utile de se battre contre les gaspillages d’énergie et les émissions de gaz carbonique qui en résultent. Celle de pays industrialisés tels que la Grande-Bretagne ou l’Allemagne a d’ailleurs baissé depuis le choc pétrolier de 1973[xxxii].  Mais il est futile de vouloir changer du jour au lendemain une économie mondiale basée sur l’utilisation de combustibles fossiles. Les pays du Tiers-Monde ne se laisseront pas freiner dans leur développement économique et ce développement aura fatalement besoin d’énergies. Au lieu d’être gaspillé pour générer des modèles climatiques sur ordinateur, l’argent de la recherche serait mieux utilisé pour développer des énergies nouvelles.

  99% du dioxyde de carbone terrestre sont liés dans les roches sous formes de carbonates dans les roches. Lors d’une augmentation de la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère, celui-ci retombe sous forme d’acide carbonique. Cet acide dissout les roches et les entraîne sous forme de carbonates de potassium et de magnésium au fond des océans. Ce phénomène de dissolution est également plus prononcé à des températures plus élevées. Il exerce un effet d’autorégulation sur l’effet de serre[xxxiii]. Un tel effet régulateur a été mis en évidence par des forages effectués dans les sédiments de  l’Atlantique. Ces forages on montré qu’à certaines époques il y a eu des émissions massives de gaz carbonique et de méthane dans l’atmosphère qui ont conduit à un réchauffement de plusieurs degrés, mais qui ont résorbés au cours des décennies[xxxiv]. 

  N’oublions pas non plus les capacités énormes de la végétation en croissance à absorber le gaz carbonique lors de photosynthèse. Celle des forêts jeunes et non pas celle des forêts vierges, parce que la putréfaction y génère autant de gaz carbonique que la photosynthèse n’en absorbe.[xxxv] En plus, les forêts tropicales ont un effet d’albédo important : elles absorbent la presque totalité de l’énergie solaire incidente. Dans nos régions on note une diminution prononcée du gaz carbonique dans l’air à la fin du printemps à cause de la consommation énorme de ce gaz par les plantes en croissance. Un programme de reforestation dans les régions sahéliennes ou tropicales pourrait conduire à une énorme consommation de gaz carbonique, parce que la croissance des arbres y est 10 fois plus rapide que dans nos régions tempérées. En Colombie[xxxvi] par exemple, 600 000 hectares sont abattus chaque année et seulement 4000 hectares sont replantés.

  Une augmentation du CO2 dans l’atmosphère n’a pas que des effets néfastes. Des études faites sur 475 variétés de plantes ont montré que leur vitesse de croissance augmentait de 50% lorsque l’air contenait 650 ppm de gaz carbonique au lieu de 350 ppm comme maintenant. Dans certaines serres on injecte du gaz carbonique[xxxvii] en provenance d’installations de combustion, car le gaz carbonique est la matière première essentielle de la photosynthèse[xxxviii]. Les plantes vivent en fait dans un état permanent de manque de gaz carbonique[xxxix] et elles consomment avidement tout excédent de ce gaz et contrecarrent toute augmentation momentanée. Le CO2 les aide à devenir plus résistantes, à mieux utiliser les ressources minérales de sols pauvres et à survivre dans des conditions d’ensoleillement plus faible.  En plus, aux concentrations élevées en gaz carbonique dans l’air les stomates des feuilles sont moins ouverts et il y a moins de pertes d’eau par transpiration. Des plantes qui ne peuvent survivre en région sèche repeupleraient le Sahel. Chaque goutte d’eau est utilisée plus efficacement. L’habitat pour beaucoup d’espèces s’élargirait, garantissant ainsi la biodiversité. Le rendement agricole dans beaucoup de régions augmenterait pour le bénéfice de populations sous-alimentées.

Au cours des dernières années, on a identifié d’autres facteurs anthropiques qui peuvent avoir une influence sur le climat (méthane, oxydes d’azote, poussières, sulfates). Le protoxyde d’azote -N2O- est doté d’un pouvoir d’effet de serre 280 fois supérieur à celui du gaz carbonique et on vient de se rendre compte que les quantités émises par les océans et les champs agricoles sont de loin[xl] supérieures à ce que l’on croyait[xli]. Les concentrations  en méthane (CH4) ont augmenté de 124%  au cours du dernier siècle[xlii] alors que le CO2 n’a augmenté que de 30%.

  Les émissions de gaz carbonique en provenance des combustibles fossiles s’accompagnent d’émissions de sulfates (75 millions de tonnes par an) qui se retrouvent sous forme d’aérosols dans l’atmosphère. Ceux-ci réfléchissent une partie des rayons solaires vers l’espace, ne leur permettent plus d’atteindre la terre[xliii]et conduisent ainsi à un léger refroidissement. Cette explication est largement utilisée maintenant par ceux qui se sont rendus compte que leurs prévisions d’augmentation dramatique des températures calculées sur base de programmes d’ordinateur  ne se réalisent pas.

  N’oublions pas non plus l’effet variable de la couverture nuageuse. Celui-ci, d’après les calculs faits par certains auteurs[xliv], est 100 fois plus important que celui du gaz carbonique. La vapeur d’eau contribuerait pour 98% à l’effet de serre et le dioxyde de carbone pour 2% seulement[xlv]. Le gaz carbonique est en effet tout à fait transparent à la lumière pour une large gamme de longueurs d’onde[xlvi]. Il absorbe certains rayonnements infrarouges , mais la concentration naturelle en dioxyde de carbone dans l’atmosphère est telle qu’elle absorbe déjà la presque totalité des rayonnements à ces longueurs d’onde. Un doublement de la concentration ne peut augmenter l’effet de serre que de 0,1%[xlvii]. Il est par ailleurs difficile d’intégrer la couverture nuageuse dans les modèles d’ordinateur, parce que les nuages bas ont un tout autre effet que les cirrus. L’évaporation de 2 cm d’eau de pluie requiert trois jours de plein soleil. Une température moyenne plus élevée mènerait à une évaporation plus intense des océans, à plus de nuages et plus de pluie. Autre effet d’autorégulation (on parle dans ce cas de ‘whitehouse effect’ au lieu de ‘greenhouse effect’). Et en fait les précipitations moyennes ont augmenté de 10 % en Europe et en Amérique du Nord au cours de ce siècle.[xlviii]

  On vient de découvrir également que les algues unicellulaires émettent d’énormes quantités de sulfure de méthyle : 40 millions de tonnes par année. Dans l’atmosphère ce sulfure s’oxyde et forme des aérosols qui contribuent à la formation de nuages.[xlix]  Ces aérosols auraient un effet beaucoup plus prononcé sur le climat que ne peuvent l’avoir les fumées émises par les feux de forêts.[l] Au-dessus des océans existent également des aérosols salins. Des chercheurs américains viennent de déterminer que ceux-ci réfléchissent les trois quarts du rayonnement solaire vers l’espace[li].

Les teneurs de l’atmosphère en CO2 au Congo et au Sahara sont les mêmes. Mais la couverture nuageuse fait qu’au Sahara les différences les différences entre température diurne et nocturne sont de 55°C et au Congo de 5°C.

 

 Le réchauffement global et l'IPCC                     

  En publiant dès 1a fin des années 80 des rapports qui prédisaient une augmentation de la température moyenne de 2°C pour l’an 2025 et en diffusant largement ces rapports alarmants dans les médias, le IPCC (Intergovernemental Panel on Climate Change) s’est mis dans une situation de “Erfolgszwang”. Les prévisions ne se sont pas vérifiées et des analyses plus fines ont montré que dans l’hémisphère nord la température n’avait pas augmenté depuis 1940 et que l’augmentation globale de 0,5°C en un siècle s’était produite avant 1920 et avant l’émission massive de gaz à effet de serre[lii]. Certains des inventeurs de modèles d’ordinateur pour la prévision du climat (tels que James Hansen de la NASA) commencent à douter eux-mêmes de leurs modèles et à reconnaître que les belles cartes du globe avec des couleurs rouges, jaunes et vertes que l’on montre à la télévision donnent le frisson, influencent les politiciens à Kyoto mais ne représentent pas grand-chose[liii]. En Allemagne également, on commence à douter de ces modèles d’ordinateur qui ont été utilisés abusivement pour influencer le public et les politiciens[liv].

  On peut se demander pourquoi les rapports du IPCC sont toujours pessimistes quant à l’évolution future du climat et qu’ils passent sous silence les rapports récents et beaucoup moins pessimistes de l’European Climate Support Network (organe de coordination des instituts météorologiques européens), ceux de la FAO et de l’UNESCO[lv], , celui de l’Académie des Sciences de France et celui publié conjointement par la NASA et l’EPA en Amérique, celui de la Deutsche Meteorologische Gesellschaft[lvi]. Celle-ci vient de publier la prise de position suivante : « Es ist unstrittig, dass der  anthropogene Treibhauseffekt noch nicht unzweifelhaft nachgewiesen werden konnte ». (L’effet de serre n’est pas encore démontré)[lvii]. Le Bulletin of the American Meteorological Society vient de montrer que  les modèles d’ordinateur tout en devenant plus complexes génèrent des prévisions climatiques de moins en moins fiables.

  Le CO2 n’est pas seulement un aliment pour les plantes, mais assure également le pain quotidien de beaucoup de climatologues payés par l’IPCC. Ou comme l’a dit Eisenhower :”Un contrat de recherche gouvernemental étouffe la curiosité intellectuelle”. L’IPCC, financé par les Nations-Unies, est malgré lui soumis à la pression de nombreux lobbies : écologistes, industrie nucléaire, gouvernements du Tiers-Monde, pétroliers etc. Comme l’a dit un de ses climatologues :”Pour capter l’attention des autorités et du public, nous devons publier des rapports simplistes et alarmistes et ne pas parler de nos propres doutes”[lviii].

  Les rapports apocalyptiques de l’IPCC sont de plus en plus contestés par  des scientifiques et des climatologues. Car a qui profite le doute ? Certainement aux chercheurs qui voient se multiplier les crédits et les missions d’études. Mais aussi aux gouvernants qui se donnent ainsi, à peu de frais, des allures de responsables planétaires.

  Mais le grand défaut de tous ses politiciens et de ces spécialistes est d’avoir la bougeotte. Il faut savoir que l’on compte, bon an mal an, de vingt à trente réunions organisées pour ces experts par ces experts. Et jamais au même endroit. Belle ville que Rio, beau pays que le Brésil. Mais le Japon et Kyoto ce n’est pas mal non plus. Les épouses qui souvent sont du voyage vous le confirmeront.

  Je me rallie à l’appel de Heidelberg contre le catastrophalisme, appel signé par une soixantaine de prix Nobel, ainsi qu’ à l’opinion S.F.Singer, professeur en Sciences de l’Environnement à l’Université de Virginia : “ Les bases scientifiques de l’effet de serre dû au gaz carbonique sont remises en question et ne justifient pas des actions précipitées. Des actions précipitées et drastiques qui auraient un effet dramatique sur l’emploi dans nos pays et sur la pauvreté dans les pays du Tiers-Monde, sans changer quoi que ce soit à l’évolution du climat”.



Les termites fabriquent autant à elles seules de CO2 que toute l’activité industrielle humaine.
Haroun Tazieff

  Pauvre fourmi humaine qui prétend pouvoir changer le climat de la terre !
Norbert Friob

 

Figures                                         

 

 

 

Fig 1. Températures de l’air à la station de Hohenstaufenberg en Autriche (source : Prof. C. Meier)

   

Fig.2

 

 

 

                                                                                                                (www.cato.org)

 Fig.3

 

 

  Fig 4. Surface temperature vs sunspot number (data-series completed by F.Massen)

 


[1] Ce sont des différences de salinité et de température et donc de densité qui sont le moteur d’un immense tapis roulant qui passe de l’océan Atlantique à l’océan Indien.

 

 

Références                                

 

[i] Central England Temperatures 1659-1973. G.Manley. 1974.

[ii] José Hoffmann et al., Meteorol. Zeitschrift, 6, 3, 1997.

[iii] C.Schönwiese, Klimatrendatlas 1993.

[iv] H.Crick et al., Nature 399, 36, 1999

[v] http://science.nasa.gov/newhome/headlines/essd06oct97_1.htm

[vi] P.Michaels, Testimony before the US House of Representatives, November 7, 1997.

[vii] G.R. Weber, in The Global Warming Debate, The Report of the European Science and Environnement Forum, 128, 1996.

[viii] L.Ephron, Eiszeit im Anmarsch, Knaur Sachbuch, 1988.

[ix] Die Zeit, 26.November 1997.

[x] www.greeningearthsociety.org

[xi] Frankfurter Allgemeine Zeitung, 10 Juli 1996.

[xii] Frankfurter Allgemeine Zeitung, 18.Februar 1998.

[xiii] P.J. Peixoto et al., Physics of climate, American Institute of Physics, 1992.

[xiv] H.Wanner, Der Bund, 18.März 1997.

[xv] W.S.Broecker, Science, 28.11.1999.

[xvi] J.C.Duplessy, La Recherche, 295,52,1997.

[xvii] J.Cl. Duplessy, Revue de l’UCL, 25, décembre 1997.

[xviii] G. Seret, Dossier UCL, janvier 1998.

[xix] Frankfurter Allgemeine, 01.09.1999.

[xx] E.Friis-Christensen et al., Science, 254, 698, 1991.

[xxi] Focus, 210,47,1997.

[xxii] T.Günter, Die Welt, 3.Januar 1997

[xxiii] J.Müller-Jung, Frankfurter Allgemeine Zeitung, 12 Aug 1998.

[xxiv] R.Sadourny, L’homme modifie-t-il le climat, La Recherche, 23, 525, 1992.

[xxv] L.Kump, Nature, 651, 7 dec 2000.

[xxvi] B.Küppers, Naturwiss. Rundschau, 51-12, 459,1998.

[xxvii] E.T.Sundquist, The carbon cycle and atmospheric CO2, E.T.&Broecker (Eds), 1985.

[xxviii] B.Flower, Nature, 399, 225, 1999

[xxix] Scientific American, Jan 1994

[xxx] R.A.Goldstein, The role of whitings in CO2 sequestration, Air & Waste, 44, 53, 1994.

[xxxi] B.Frost, Nature, 383, 495, 1996.

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[xxxv] W.G.Ormerod et al., Large Scale CO2 Disposal Options, Proc.Int.Energy Agency Carbon Dioxide Disposal Symposium, Oxford, March 1993.

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[xliv] A.Moene, Norwegian Journal of Geology, 3,71, 1991.

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[xlvi] W.Thüne, Brennstoffspiegel, 7,14,1997.

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[xlviii] M.Schwarzenberg, Naturw.Rdschau., 51-2, 71.1998.

[xlix]  D.Gage,Nature, 387, 891, 1997.

[l]  Frankfurter Allgemeine Zeitung, 26. März 1997.

[li] Nature, 392,62,1998.

[lii] R.C. Balling et al., Environmental Conservation, 17, 165, 1989

[liii] J.Müller, Die Welt, 3. Dezember 1997

[liv]  J.Müller, Frankfurter Allgemeine Zeitung, 17 Juni 1988.

[lv] Sciences et Avenir, 7, mai 1993.

[lvi] W.Thüne, Treibhauseffekt-Geisterdiskussion, Umweltmagazin,  168, Mai 1996.

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[lviii] R.Bates et al., Global warming : apocalypse or hot air, London, IEA Environment Unit, 1994.

[lix] J.Müller, Frankfurter Allgemeine Zeitung, 5. Dezember 1999.